Les mausolées de Tombouctou dans le nord du Mali reconstruits grâce à l’Unesco, ont été remis à la ville ce jeudi, lors d’une cérémonie symbolique. Ces monuments du patrimoine mondial avaient été détruits par les jihadistes en 2012.
La cérémonie, dite de « sacralisation », dans la mosquée de Djingareyber, a été marquée par une lecture intégrale du Coran et s’est conclue par la remise des clés des mausolées aux représentants des familles chargées de leur gestion, après un sacrifice rituel de cinq bœufs plus tôt dans la matinée.
Responsables maliens, dignitaires coutumiers et religieux ainsi que des diplomates, dont le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Lazare Eloundou, ont pris part à cette cérémonie.
Tombouctou, ancienne cité marchande prospère, a été un grand centre intellectuel de l’islam. Selon l’Unesco, qui l’a classée au Patrimoine mondial de l’humanité en péril, la ville compte « 16 cimetières et mausolées qui étaient des composantes essentielles du système religieux dans la mesure où, selon la croyance populaire locale, ils constituaient un rempart qui protégeait la ville de tous les dangers ».
Quatorze de ces mausolées de saints musulmans avaient été détruits en 2012 par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda au nom de la lutte contre « l’idolâtrie », lorsque le nord du Mali était sous leur occupation. Ces groupes contrôlaient cette région de mars 2012 jusqu’au déclenchement, en janvier 2013, d’une opération militaire internationale à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.