L’épidémie de la fièvre jaune qui sévit en Angola, a fait 51 morts sur 240 cas recensés depuis le 30 décembre dernier, selon un bilan communiqué lundi par les autorités sanitaires du pays.
«L’épicentre de l’épidémie se trouve dans la municipalité de Viana », une ville située dans la banlieue est de la capitale Luanda, où « 29 décès et 92 cas » ont été recensés, selon la directrice nationale de la santé publique, Adelaide de Carvalho. Une campagne de vaccination a été lancée dans le pays, et 451.000 personnes ont déjà été immunisées, sur 1,5 million prévues.
Jusqu’à cette date, il n’existe pas de traitement spécifique contre la fièvre jaune, une maladie hémorragique virale qui touche les régions tropicales d’Afrique et d’Amérique amazonienne. Elle peut cependant être combattue par la vaccination ou, à défaut, en se protégeant contre les piqûres de moustiques.
Le ministre angolais de la santé Jose Van-Dunem a appelé, quant à lui, la population à utiliser du Bactivec, un désinfectant pour les eaux stagnantes. « La quantité de Bactivec distribuée s’est montrée efficace mais pas suffisamment par rapport au nombre de moustiques. Par conséquent, les gens doivent utiliser davantage ce produit », a expliqué le ministre.
L’Angola fait partie des pays d’Afrique où la vaccination contre la fièvre jaune est fortement recommandée, bien que le pays n’ait pas connu d’épidémie depuis 1986, selon le ministre de la Santé.