L’homme d’affaires libanais Sam Mohamed Jichi (53 ans), connu en Côte d’Ivoire sous le surnom de «Sam l’Africain » est l’un des témoins de l’accusation, dont le nom et le visage avaient été dévoilés par erreur, au cours de la deuxième audience du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui se tient devant la Cour pénale internationale à La Haye.
Après plus de deux semaines de suspension le procès a été repris mardi matin.
L’ex-président ivoirien et son bras droit sont poursuivis pour crimes contre l’humanité et pour leur rôle présumé dans les violences postélectorales de 2010-2011. Les deux hommes ont plaidé non coupables. Plus d’un mois après l’ouverture du procès le 28 janvier, les audiences de la cour avancent lentement. Cette nouvelle audience est consacrée à l’audition du cinquième témoin sur les 138 prévus par l’accusation.
Vêtu d’un grand boubou sur un sweat-shirt bleu, des bagues à tous les doigts, Sam l’Africain a débarqué pour la première fois à l’âge de huit ans, dans le nord de la Côte d’Ivoire. La plus grande partie de la matinée a été consacrée à son parcours : autodidacte, il se définit comme un homme d’affaires et un partisan politique de Laurent Gbagbo.
«Le président est un père pour moi », déclare Sam Mohamed Jichi qui est revenu ce mardi, sur la création de son parti, la NACIP, l’une des formations qui a soutenu Laurent Gbagbo pour l’élection de 2010 et les tournées qu’il effectuait dans le pays pour prôner la réconciliation dit-il. Le témoin affirme en effet, être un homme de paix et être venu témoigner pour faire connaître la vérité, dans le respect de la mémoire des victimes.