L’exportation illicite de noix de cajou de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, vers le Ghana voisin, ne connaît pas de répit avec près de 15.000 tonnes de produits frauduleux saisis à la frontière entre les deux pays moins de deux mois après l’ouverture de la campagne de récolte de 2016.
Pour la campagne en cours, le gouvernement ivoirien a annoncé un « prix plancher obligatoire » d’achat aux producteurs, de 350 F CFA le kilogramme, contre 275 FCFA lors de la précédente campagne.
La dernière saisie de plus de 10.000 tonnes a été opérée par l’armée ivoirienne dans les départements de Bondoukou et de Transua frontaliers avec le Ghana, a-t-on appris lundi de source sécuritaire locale. Ce coup de filet du Bataillon de sécurisation de l’Est (BSE) porte à près de 15.000 tonnes, la production de noix de cajou en exportation illicite saisie à la frontière depuis l’ouverture de la campagne en Côte d’Ivoire le 10 février.
La région de Bondoukou est non seulement l’une des plus importantes zone de production de l’anacarde en Côte d’Ivoire, mais également la plus grande porte de sortie frauduleuse des noix de cajou vers le Ghana, particulièrement, à cause de la porosité des frontières.
Depuis quatre ans, le gouvernement a décidé d’aller en guerre contre la fuite de la production ivoirienne de noix de cajou qui a atteint un record de plus de 100.000 tonnes représentant en 2012 le quart de la production nationale estimée à 450.000 tonnes la même année.