La mort samedi matin dans des circonstances troubles d’une femme enceinte de jumeaux a provoqué un courant de protestations au Cameroun, notamment dans la prise en charge des malades. Selon les sources hospitalières, Koumateke Monique, 31 ans, serait morte bien avant son arrivée à la clinique Laquintinie de Douala.
Ce décès dans des conditions non encore élucidées laisse de nombreux Camerounais en émoi. D’après les témoignages, la belle-sœur de Koumateke lui aurait ouvert le ventre avec une lame de rasoir pour tenter de sauver les deux enfants, apparemment encore vivants dans le ventre de leur mère déjà morte.
La jeune femme n’a pas été prise en charge aussitôt arrivée au centre hospitalier. Le personnel de Laquintinie aurait exigé de l’argent avant de s’occuper de la malade. Kouamateke serait donc succombée des suites d’une négligence du personnel médical. Ce dernier estime que la jeune femme était déjà morte en arrivant à l’hôpital.
Une grande polémique a suivi sur les réseaux sociaux, les internautes incriminant le personnel de l’hôpital. D’autres critiques plus acerbes étaient directement adressées au gouvernement. Malgré la mise au point du directeur de la clinique Laquintinie qui a annoncé l’ouverture d’une enquête, les populations sont descendues dans les rues. Elles ont été dispersées par la police qui a fait usage du gaz lacrymogène.
Les autorités et la direction de l’hôpital restent sur la même ligne de défense, la jeune femme est arrivée morte à la clinique. Le ministre de la santé publique, a martelé sur la télévision nationale que la belle-sœur de Kouamateke a achevé la victime en lui déchirant le ventre.