La ministre française de l’Environnement et présidente de la Cop21, Ségolène Royale en visite mardi à Kinshasa, est tombée de plain-pied sur une polémique entre le gouvernement de la RDC et les ONG sur certaines règles d’exploitation des forêts du Bassin du Congo.
Ségolène était venue à Kinshasa pour encourager le gouvernement congolais à continuer à jouer son rôle de premier plan dans les accords de Paris sur la Cop21. Mais son arrivée a coïncidé avec la décision du gouvernement de lever un moratoire sur l’exploitation des forêts du bassin du Congo.
Les autorités congolaises souhaitent accorder des licences d’exploitation à certaines sociétés forestières contrairement à la volonté des ONG qui soutiennent le maintien du moratoire.
La polémique avait été lancée par le ministre congolais de l’Environnement, estimant que ces nouvelles exploitations pourraient renflouer les caisses de l’Etat. C’est pourquoi, lors de ses discussions avec Ségolène Royale, le ministre congolais du Tourisme, Elvis Mutiri wa Bashara a insisté sur la nature de compensations dont la RDC pourrait bénéficier des accords de Paris, une condition qu’exige Kinshasa pour épargner ses forêts.
A l’issue de ces discussions, aucun montant n’a été annoncé. Ségolène Royale a préféré ne pas s’aventurer sur ce terrain déjà trop glissant en RDC. Mais, le pays a déjà évalué ses premiers besoins en matière de préservation de l’environnement à 21 millions de dollars, que la Cop21 est appelée à débourser.