L’Algérie pourra collecter cette année plus de six milliards de dollars d’impôts si les régies financières fonctionnent normalement, espèrent les autorités fiscales de l’Algérie confrontée à une dure crise financière consécutive à la chute du prix du pétrole, principale ressource extérieure du pays.
La fiscalité ordinaire avait déjà rapporté au Trésor public algérien quelque 3000 milliards de dinars l’année dernière contre des prévisions qui tablaient sur des recettes de 2600 milliards de dinars. Cette progression significative du recouvrement de l’impôt pourrait bien atteindre cette année, des niveaux plus intéressants, car elle se situe bien en deçà du potentiel de l’économie nationale en matière de fiscalité, ont reconnu les autorités qui déplorent que de nombreux hommes d’affaires échappent totalement à l’administration fiscale.
En effet, si dans quelque 50% des activités économiques et commerciales, l’impôt est levé sans trop de difficultés, l’autre moitié d’opérateurs et de commerçants s’en tirent à bon compte. Ils sont encore nombreux à garder soigneusement leur fortune à la maison à l’abri de tout contrôle fiscal.
Aujourd’hui que l’argent du pétrole et sa fiscalité subséquente s’amenuisent, le gouvernement algérien découvre que le potentiel en matière d’impôts ordinaires, est phénoménal. La marge de progression du recouvrement fiscal est de plus de 90%, estiment les observateurs.