Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré s’est dit satisfait des 100 premiers jours d’exercice du pouvoir au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dimanche, à Bobi-Dioulasso.
Le président Kaboré a abordé à cette occasion, plusieurs sujets comme celui du mandat d’arrêt lancé par son pays contre Guillaume Soro le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, la réforme constitutionnelle pour passer à la cinquième république, le cas de l’ex-Premier ministre burkinabè, le général Yacouba Isaac Zida, sur qui pèsent des soupçons de mal gouvernance durant la transition et le déploiement du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) française au Burkina Faso. Le président burkinabè entame ce mardi sa première visite officielle en France, où cette question sera abordée avec son homologue français, avant de recevoir plusieurs autres personnalités et des hommes d’affaires français.
Abordant le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, le président Burkinabé a révélé avoir a été informé comme tous ses concitoyens, de l’existence de ce mandat, et qu’il privilégierait dans cette affaire, la voie diplomatique pour ne pas rentrer en conflit avec son voisin ivoirien.
Sur le déploiement du GIGN français dans son pays, Roch Kaboré s’est dit surpris d’avoir entendu l’information sur les ondes de RFI alors que son pays n’a pas été officiellement saisi et « nous avons d’ailleurs dit, le même jour, à l’ambassadeur de France tout notre mécontentement sur cette procédure».
Concernant le projet de la future Constitution, le président Kaboré a affirmé le travail de la commission constitutionnelle consistera à aboutir à «un rééquilibrage des pouvoirs entre le Parlement et l’exécutif. »
« La tendance est à la réduction des pouvoirs du président du Faso pour qu’il n’y ait pas quelqu’un d’omniscient qui décide de tout et qui a autorité sur tout », a-t-il affirmé.
Concernant l’absence prolongée de l’ex-Premier ministre, le général Yacouba Isaac Zida, le président Kaboré espère qu’il sera bientôt de retour au pays pour éclairer les zones d’ombre qui planent sur sa gestion au cours de la transition.
« Le général Zida a demandé une permission qui a expiré depuis déjà le 19 mars et il n’est pas encore rentré. En tout état de cause, il n’a pas d’autre choix et devrait voir la nécessité lui-même de pouvoir rentrer d’ici le mois d’avril pour lever ce voile de nuages qui planent sur sa gestion».