Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé lundi, dans un communiqué, avoir perdu tout contact depuis samedi avec trois de ses collaborateurs qui étaient en mission à Abéibara.
Ils seraient retenus par un groupe dont l’identité n’a pas été révélée.
Le groupe des disparus était initialement composé de quatre personnes. L’une d’entre elles a été entre temps, retrouvée. Selon son témoignage, le groupe, qui avait été dépêché depuis le 13 avril à Abéibara au nord de Kidal dans le nord-est du Mali, était sur le chemin du retour vers cette ville quand il a été intercepté par quelqu’un qui était à moto et qui leur a demandé de le suivre.
Avant cette rencontre, le groupe avait campé dans la nuit du 15 au 16 avril dans une zone où ont lieu des opérations des forces françaises de l’opération Barkhane qui traquent les djihadistes dans le Sahel. Il semblerait que le guide qui accompagnait l’équipe du CICR ait été arrêté lors de ces opérations.
Le CICR n’a précisé ni les identités, ni les nationalités de ses collaborateurs qui ont été enlevés, mais affirme que, selon ses informations, ils sont détenus dans des conditions acceptables, ne sont pas torturés et n’ont pas subi de sévices corporels. Il ne précise pas non plus quel groupe ou communauté les retient. Si le CICR a officiellement déclaré ignorer les raisons de cet incident, une source humanitaire distincte affirme que les ravisseurs ont demandé la libération du guide arrêté par Barkhane avant de libérer les otages.
Ce n’est pas la première fois que le CICR est confronté à des problèmes de sécurité dans le nord du Mali. L’organisme international a déjà temporairement suspendu ses déplacements dans cette du pays après la mort en mars 2015 d’un de ses chauffeurs maliens, tué dans une attaque revendiquée auprès de l’AFP à Bamako par un responsable du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihadi en Afrique de l’Ouest). Et en février 2014, ce sont cinq humanitaires maliens, quatre membres du CICR et une vétérinaire d’une autre ONG qui avaient été enlevés avant d’être libérés mi-avril 2014 à la faveur d’une opération menée par des soldats français.