Le gouvernement zambien a assuré mardi dernier, qu’il assurerait sa protection aux entreprises étrangères, au lendemain d’une série d’attaques xénophobes et de pillages commis à Lusaka la capitale, par des habitants locaux contre des boutiques tenues par des Rwandais.
A l’origine de ces nouvelles violences qui ont fait lundi dernier, au moins deux morts brûlés vifs dans la capitale, les accusations des habitants de certains faubourgs fortement peuplés à Lusaka, qui soupçonnent les Rwandais d’être à l’origine d’une série de meurtres rituels dans la ville.
Ces habitants accusent également les étrangers de leur voler les opportunités d’emploi.
Ce mercredi, la situation était relativement calme à Lusaka, et le ministre de l’Intérieur Davies Mwila a précisé au parlement que les deux victimes étaient des Zambiens, qu’elles avaient été tuées «dans la confusion» provoquée par les émeutes xénophobes. Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les deux hommes ont été brûlés vifs à l’aide de pneus enflammés.
Selon la police, les deux jours de violences xénophobes ont entraîné la destruction de 62 boutiques, onze arrestations liées à des crimes rituels et à 256 interpellations liées aux émeutes.
Lundi soir, le ministre de l’Intérieur avait dénoncé le comportement «de personnes animées d’intentions criminelles» qui selon lui, «ont tiré profit de la peine et de la douleur ressenties après ces crimes rituels supposés».
Quelques 6400 réfugiés rwandais vivent en Zambie, où tiennent des échoppes dans des quartiers pauvres de Lusaka. Ces commerçaient rwandais sont accusés par leur hôte d’avoir commis ces crimes rituels dans le but de faire fructifier leurs affaires.