Après la France et les Etats-Unis qui ont déjà leurs bases militaires à Djibouti, la Chine et l’Arabie Saoudite frappent à la porte de ce petit pays niché sur la corne d’Afrique, un passage maritime stratégique très convoité aussi bien par les pirates de la mer que par les grandes armées du monde.
Les Chinois sont partenaires économiques de Djibouti et construisent plusieurs projets dont le port du pays. Cet ouvrage va réaliser le rêve des autorités djiboutiennes qui veulent faire de leur pays le hub maritime de la mer rouge. Mais la Chine ne cache pas ses intentions d’y installer elle aussi, sa propre base militaire.
Les grandes puissances continuent à faire les yeux doux au Djibouti. Son positionnement stratégique fait que la France seule ne peut plus s’arroger tout le Djibouti. Combattant ensemble le terrorisme, les puissances occidentales et asiatiques sont aujourd’hui en passe de se partager le Djibouti, en y installant leurs bases militaires et en y attachant de solides relations économiques ou commerciales.
Face à la guerre qu’elle mène dans la région depuis quelques mois, l’Arabie Saoudite est venue frapper à la porte de Djibouti. Au-delà de la coopération économique, Ryad tient plus aux relations sécuritaires, car le pays garde un regard stratégique sur la mer. Cette option fait aujourd’hui l’objet de discussions entre les deux pays. D’ailleurs, un accord a été signé à Ryad entre le ministre djiboutien de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed, et le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Naïf bin Abdelaziz Al Saoud, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur du royaume.
Les Etats-Unis détiennent également dans ce pays leur seule base militaire en Afrique. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à être les premiers à féliciter le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh pour sa réélection dès le premier tour le 8 avril.