L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International a dénoncé mardi, le cas de sept journalistes africains arrêtés et torturés pour avoir fait leur métier, appelant à l’occasion de la journée internationale de liberté de la presse, au respect du travail des médias.
Trois journalistes camerounais vont bientôt être incarcérés pour avoir refusé de dévoiler leurs sources. Baba Wame, Rodrigue Tongue et Félix Ebola Bola avaient écrit un article dévoilant la collaboration des forces de sécurité de leur pays avec un groupe armé centrafricain à l’origine d’une attaque à l’est du Cameroun.
Ces journalistes qui risquent la prison continuent à clamer leur droit de ne pas divulguer leurs sources, ce qui est un fondement dans le travail des journalistes, a reconnu Amnesty International. Le juge pense plutôt que les journalistes ont dissimulé des informations portant atteinte à la sureté nationale.
Amnesty international a aussi dénoncé le cas de Mahamoud Abu Zeid dit « Shawkan », un photojournaliste égyptien, qui croupit en prison depuis plus de trois ans. Son seul péché est d’avoir photographié des scènes montrant les forces de sécurité en train de disperser violemment une manifestation pourtant autorisée.
Les autorités égyptiennes l’accusent d’allégations fallacieuses et il risque une condamnation à la peine de mort. Il est torturé en prison, où une vingtaine d’autres agents des médias sont détenus, selon une organisation locale des journalistes.
Amnesty fait état également le cas de deux journalistes angolais qui ont été récemment inculpés parmi un groupe de 17 militants des droits de l’homme. Ils sont emprisonnés après avoir été accusés de préparer des «actes de rébellion et de conspiration criminelle».
Au Burundi, Esdras Ndikumana, le correspondant de RFI a été arrêté pendant qu’il prenait des photos sur le lieu d’assassinat d’un général. Le journaliste qui a subi des tortures avant d’être relaxé, exerce à présent, son métier hors du Burundi, à l’abri de ses tortionnaires.