Les Combattants pour la liberté économiques (EFF), un parti d’opposition sud-africain, ont été une nouvelle fois, l’objet mercredi, d’une violente expulsion de la salle du parlement, pour avoir critiqué le président Jacob Zuma, compromis dans de nombreux scandales de corruption.
La critique démocratique a finalement débouché sur un échange de coups entre les membres de EFF, et les autres députés favorables au président Zuma épaulés par les agents de sécurité de l’hémicycle.
Les forces de sécurité qui sont intervenus sur ordre de la présidente Baleka Mbete, pour essayer de calmer les ardeurs ont essuyé l’estocade. Les agents de sécurité ont fini par expulser ces élus, qui étaient vêtus comme d’habitude de leur tenue rouge.
En fait, les députés manifestaient dans le but de perturber la déclaration que le président Zuma devrait faire devant le parlement avant le vote du budget alloué à la présidence sud-africaine.
Jacob Zuma est au cœur d’un nombre de scandales financiers. Un juge a d’ailleurs demandé au président Zuma de rembourser tout l’argent que le pays lui réclame. Les députés en colère estiment que le chef de l’Etat doit démissionner et n’a plus le droit de s’adresser aux députés dans l’hémicycle.
Les EFF sont un collectif de 25 députés élus en 2014. Sous la direction du jeune leader, Julius Malema qui conteste farouchement la politique de Jacob Zuma, les EFF avaient déjà été expulsés de l’hémicycle en février 2015, toujours à l’occasion d’un discours du chef de l’Etat.