L’opposant congolais et ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi a fait l’objet jeudi d’une surveillance accrue de la part des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), le gouvernement l’ayant accusé d’entretenir des mercenaires. Encerclé, l’opposant a fait appel à la mission des Nations Unies qui l’a sauvé de justesse.
Deux jeeps des agents de l’ANR avaient pris position devant le domicile de l’ex-gouverneur du Katanga. L’arrivée des soldats de la Monusco les a dissuadés et ils se sont retirés autre mesure. Mais pour revenir à la fin de la matinée. La présence de la Monusco, une fois à la rescousse de l’opposant, a découragé les services de sécurité.
Candidat déclaré il y a deux jours à l’élection présidentielle dont la date n’est pas encore connue, Moïse Katumbi fait l’objet de pressions de la part du gouvernement qui a enjoint au procureur de la république d’ouvrir une enquête pour entretien de mercenaires. L’opposant qui nie toute activité de ce genre, dénonce plutôt une campagne d’intimidation visant à le faire taire. Mais le ministre de la Communication et médias, Lambert Mende Omalanga a indiqué qu’une enquête sera bel et bien ouverte à ce sujet, et que le comportement de M. Katumbi n’a pour but que de se soustraire à l’action de la justice.
Les Etats-Unis dont les anciens soldats sont accusés de faire partie des mercenaires que l’opposant aurait recrutés ont dénoncé la traque de leurs compatriotes installés en République démocratique du Congo. L’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa dit avoir eu connaissance de l’interpellation d’un ancien militaire américain accusé d’être recruté comme mercenaire par Moïse Katumbi.
L’opposant congolais jouit d’un prestige dans les milieux de l’opposition qui le plébiscite déjà comme son candidat principal. D’autres membres de l’opposition auraient souhaité voir cette déclaration de candidature retardée afin d’obtenir plus de garantie que l’élection présidentielle se tiendra avant la fin de cette année.