Le président ghanéen John Dramani Mahama s’est rendu mercredi à Abidjan, pour une visite officielle de 48 heures, au cours de laquelle il devait avoir des échanges avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, sur un différend maritime qui oppose les deux pays voisins autour d’un champ pétrolier offshore.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire sont en effet divisés sur le tracé de leur frontière maritime. «Le Ghana préconise l’équidistance tandis que la Côte d’Ivoire opte pour la bissectrice» pour délimiter cette frontière, indique le gouvernement ivoirien dans un communiqué.
«Nous nous sommes engagés à trouver une solution négociée et profitable aux deux pays, nous trouverons un accord entre frères», a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara au cours d’une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue ghanéen John Dramani Mahama.
Saisi par Abidjan, le Tribunal international du droit maritime (TIDM) a ordonné le 25 avril 2015 au Ghana de limiter son activité pétrolière dans cette zone en attendant un jugement de fond. Dans ses conclusions, le TIDM a convié les deux pays à s’abstenir «de toute action unilatérale pouvant conduire à l’aggravation du différend en attendant la décision finale prévue en 2017.
A ce sujet, les deux dirigeants s’étaient déjà rencontrés à Genève, le 12 mai 2015, dans le cadre d’une médiation de l’ex-secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen Kofi Annan, sans trouver un accord.
Le Ghana produit environ 100.000 barils de pétrole par jour tandis que la Côte d’Ivoire note à peine 50.000 barils par jour. La Côte d’Ivoire continue d’encourager les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l’espoir d’augmenter sa production, tandis que le Ghana a commencé à exploiter en 2010 ses ressources pétrolières à grande échelle dans les champs offshore de l’ouest, à la limite avec la Côte d’Ivoire.