L’assemblée nationale bissau-guinéenne s’est brièvement réunie ce mardi, après quasiment deux mois d’interruption en raison d’une crise entre le président, José Mario Vaz et le chef de son propre parti, Domingos Simoes Pereira, pour la dernière séance de la session parlementaire.
La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques qui ont conduit à la paralysie de l’Assemblée nationale, depuis la destitution par le président Vaz, en août 2015, de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, auquel tous deux appartiennent.
La séance de ce mardi de l’Assemblée nationale, la première depuis le 19 avril 2016, qui est aussi la dernière de la session parlementaire, n’a durée que dix minutes, sans aucun débat.
«Nous allons clore cette session sans produire une seule virgule pour le peuple qui se sent aujourd’hui très mal représenté », a déclaré le premier vice-président de l’Assemblée, Inacio Correia, du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
« Nous assistons à une chose inédite. Notre Parlement est en train de se transformer en un instrument manipulé par une force obscure », a-t-il ajouté, allusion faite au président Vaz, avant de clore la session parlementaire. La date de la prochaine séance n’a pas été communiquée.
«C’est de la dictature! », ont répliqué les députés du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition, deuxième formation du pays) et les 15 dissidents du PAIGC, sur lesquels compte désormais le président Vaz pour former une majorité alternative soutenant le gouvernement du nouveau Premier ministre, Baciro Dja.