Les autorités algériennes ont bloqué temporairement l’accès aux réseaux sociaux dans le pays, afin d’empêcher de nouvelles fuites de sujets du baccalauréat. Cette mesure fait suite à la fuite massive des sujets sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, début juin dernier lors de l’examen officiel du baccalauréat. Près de 550 000 candidats, soit plus de la moitié des candidats au plan national, sont ainsi contrains, depuis ce dimanche, de repasser cet examen.
Début juin 2016, quelques 800 000 lycéens ont passé les épreuves du baccalauréat dans tout le pays. Mais certains des candidats des filières scientifiques, mathématiques et gestion, ont eu la surprise de recevoir sur leur compte Facebook, les sujets avant les épreuves.
La « coupure des réseaux sociaux à une relation directe avec les examens partiels du baccalauréat qui débuteront dimanche », a expliqué samedi, une source algérienne du secteur de la poste et des télécommunications. Et d’ajouter que « cette décision a été prise « surtout pour protéger les candidats au baccalauréat de la publication de faux sujets de cet examen sur ces réseaux ».
Outre la coupure des réseaux sociaux, l’accès à internet était également perturbé dans le pays, avec notamment des difficultés de connexion au moteur de recherche Google ce dimanche.
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, a qualifié ce scandale des fuites de sujets d’« atteinte à la sécurité nationale ». La ministre de l’Éducation Nouria Benghabrit, quant à elle, s’était publiquement effondrée en larmes en apprenant l’ampleur de la fraude.
Des dizaines de personnes, dont des cadres de l’Education nationale, ont été arrêtées, soupçonnées d’être impliquées dans ces fuites, selon la gendarmerie nationale.
Les nouvelles épreuves, démarrées ce dimanche, se dérouleront jusqu’au 23 juin.