Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma), devrait être renouvelé, et surtout, réorienté à l’occasion d’un réunion mercredi du Conseil de sécurité de l’ONU.
Compte tenu d’un contexte terroriste très difficile, il s’agit de l’opération de maintien de la paix la plus meurtrière. Son mandat devrait se recentrer en priorité sur la mise en place de l’accord de paix et de réconciliation nationale dans le nord du pays. Il devrait aussi adopter une posture plus offensive et robuste.
Selon des spécialistes, la Minusma, une opération de maintien de la paix, n’en porte que le nom. Car en effet, le mandat de cette mission onusienne en fait clairement une mission de lutte contre le terrorisme. Ce mot n’apparait pourtant pas dans la résolution, qui parle plutôt de menaces asymétriques. Mais clairement, le Conseil de sécurité a pris la mesure des enjeux dans le nord du Mali, face à la multiplication des attaques contre les casques bleus déployés et la pression des pays contributeurs de troupes.
Non seulement les effectifs sont revus à la hausse, avec 2 500 casques bleus et policiers supplémentaires, mais le mandat de la Minusma est aussi clarifié. Sa posture est beaucoup plus robuste, offensive et combative.
Le conseil note qu’il faut qu’elle agisse de manière proactive en cas de menaces asymétriques. La France, avec son opération Barkhane, n’interviendrait qu’en soutien, en cas de menace grave et imminente.
La résolution invite donc les Etats membres à financer plus de moyens logistiques, que ce soit des drones, des hélicoptères de combat et des blindés, mais aussi plus de moyens de renseignement, pour permettre à la Minusma d’assurer son nouveau mandat.