Suite à l’enlisement de la situation sécuritaire au Sud-Soudan, malgré les appels au respect du cessez-le-feu lancés par les président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar, le président américain Barack Obama a envoyé ce jeudi au président des deux Chambres du Congrès, une lettre pour les informer d’un déploiement de soldats américains supplémentaires à Juba.
«En réponse à la situation sécuritaire qui se détériore au Soudan du sud, j’ai ordonné le déploiement de personnel supplémentaire des Forces Armées américaines pour appuyer la sécurité du personnel américain et de notre ambassade à Juba », précise dans sa lettre le chef de la maison Blanche.
« Le premier groupe de ces effectifs supplémentaires, quelque 47 personnes, ajoute le document, est arrivé au Soudan du Sud le 12 juillet, appuyé par des aéronefs militaires», précisant néanmoins, que «bien qu’il soit équipé pour le combat, ce personnel supplémentaire est déployé dans le but de protéger les citoyens et les biens américains et restera au Soudan du Sud, jusqu’à ce que la situation sécuritaire soit telle que sa présence ne soit plus nécessaire».
« Des forces armées américaines supplémentaires, y compris environ 130 militaires pré-positionnés à Djibouti, sont prêtes à fournir un appui, si nécessaire, pour la sécurité des citoyens et les biens américains, y compris notre ambassade au Soudan du Sud », a détaillé le Président américain dans sa correspondance.
Ce mercredi, les armes étaient visibles mais silencieuses à Juba, la capitale sud-soudanaise, où un cessez-le-feu a été décrété lundi soir, après quatre jours de combats.
Les ressortissants étrangers commencent à être évacués. Au moment où l’ONU se dit très inquiète pour une possible reprise des combats, le président sud-soudanais Salva Kiir a décrété une amnistie pour les ex-rebelles qui ont pris les armes contre le Gouvernement d’union.
Aucun bilan des quatre jours de combats entre forces loyalistes fidèles au président Kiir et ex-rebelles aux ordres du vice-président Riek Machar, n’est pour l’instant disponible, mais la plupart des acteurs s’accordent à dire que «des centaines» de personnes, militaires et civils, ont été tuées dans cet énième déferlement de violences au Soudan du Sud.