Renouer avec les manifestations de rue dans la capitale Conakry et en province, telle est la stratégie dévoilée par l’opposition guinéenne, pour protester contre la mauvaise gouvernance du pouvoir conduit par le président guinéen Alpha Condé.
L’opposition guinéenne entend mobiliser à nouveau dès le 4 août prochain, ses militants dans les rues, pour crier leur ras-le-bol contre la mauvaise gestion économique du pays. Ainsi, la première des manifestations aura lieu le long de l’Autoroute «Fidel Castro» à Conakry, selon les dirigeants de l’opposition.
Dans une correspondance adressée en milieu de semaine, au ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Boureima Condé, l’opposition dénonçait déjà la non-application de certains accords issus des dialogues antérieurs avec le pouvoir. Il s’agit notamment de «l’identification et la poursuite des auteurs et commanditaires des violences survenues durant les manifestations pacifiques de l’opposition lors des élections législatives de 2013 et l’indemnisation des victimes des violences commises lors de ces élections législatives.
L’opposition souligne qu’elle est arrivée à la conclusion selon laquelle, il ne servirait à rien de dialoguer avec le pouvoir, si les conclusions ne sont pas appliquées.
De son côté, le parti au pouvoir a publié mercredi, une déclaration dans laquelle il accuse le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, de vouloir fomenter un putsch.
Ce dernier aurait invité les Guinéens dans ses récents discours, à prendre leur destin en main, en se mobilisant pour «chasser le président Alpha Condé», du pouvoir, au motif que celui-ci ne respecterait pas, à son avis, les principes fondamentaux de sa fonction.