Le Maroc est résolument décidé à rétablir ses contacts avec les autres pays d’Afrique, puisque quelques jours après avoir exprimé sa volonté de rejoindre l’Union Africaine, il vient de nommer un nouvel ambassadeur en Afrique du Sud, un poste resté vacant pendant près de 12 ans.
Le Maroc avait rappelé son ex-ambassadeur de Pretoria en gui de protestation contre la reconnaissance par le gouvernement sud-africain, de ladite «République arabe sahraouie démocratique» (RASD), autoproclamée par le Polisario.
L’ambassadeur est nommé et il ne reste plus que les formalités pour sa prise de fonctions qui interviendra dans les plus brefs délais, selon la presse marocaine. Le diplomate marocain aura la difficile mission de relancer des relations entre les deux pays, longtemps mis en sourdine.
Dans les années 1970, pourtant, les relations entre les deux pays étaient excellentes. Le défunt président sud-africain, Nelson Mandela avait séjourné au Royaume et le Maroc avait alors élevé sa représentation à Pretoria, au niveau d’ambassadeur. Mais à partir des années 2000, la question du Sahara est devenue un facteur de crispation entre les deux pays.
Le Maroc reprochait à l’Afrique du Sud sa position ambiguë concernant le Sahara. Et quand, en 2004, Pretoria a officiellement reconnu ladite «RASD», Rabat a rappelé définitivement son ambassadeur, pour ne laisser sur place, qu’un chargé d’affaires.
La page est donc tournée : la nomination d’un ambassadeur marocain en Afrique du Sud fait partie de la stratégie du Maroc pour retrouver sa place au sein de sa grande famille africaine. Pour cela, Le Maroc étant la première économie montante du continent, après le Nigeria et l’Afrique du Sud, a adopté ces dernières années, une diplomatie offensive, s’appuyant sur une forte percée économique dans le continent qui commence à porter ses fruits.