Le Roi Mohammed VI du Maroc a abordé dans un discours prononcé samedi à Tétouan (Nord) à l’occasion du 17ème anniversaire de son intronisation, les sujets saillants de la politique intérieure et extérieure du Maroc d’aujourd’hui.
Au plan interne, le souverain alaouite a rappelé que les efforts consentis durant ses dix-sept ans de règne, «ont changé le visage du Maroc» qui est de nos jours, a-t-il dit, un «chantier à ciel ouvert» et un havre «de paix et de stabilité». Le Royaume «n’est la chasse gardée de personne» et n’a ni pétrole ni gaz, mais compte sur les «bras» de ses enfants, pour creuser son sillon et avancer à pas sûrs pour rejoindre le concert des pays développés, a-t-il ajouté.
Durant cette période, a-t-il poursuivi, le Maroc a aussi pu «réaliser des réformes politiques profondes, des chantiers économiques majeurs et des projets de développement humain» qui ont transformé sa physionomie.
A l’approche des législatives du 7 octobre, Mohammed VI a tenu à préciser que «la personne du Roi jouit d’un statut particulier dans le système politique marocain», et à ce titre, a-t-il souligné, tous les acteurs politiques sont sommés d’éviter l’instrumentalisation de l’institution monarchique à des fins électorales ou partisanes.
«Assez de surenchère patriotique dans des règlements de compte personnels ou la quête d’intérêts partisans étriqués!», a-t-il lancé à l’adresse des acteurs aussi bien de la majorité que de l’opposition qui s’adonnent à de telles pratiques «contraires aux principes et à l’éthique de l’action politique».
Le citoyen, a-t-il insisté, est et doit être la source du pouvoir qu’il délègue aux partis et aux candidats et il a le pouvoir de leur demander des comptes ou de les remplacer en fonction de leur prestation pendant la durée de leur mandat.
Au plan extérieur, le Roi du Maroc est revenu sur le dernier sommet africain tenu en Angola, rendant hommage à tous les pays africains qui ont soutenu la demande du Maroc de réintégrer l’Union Africaine (UA) et particulièrement les 28 pays membres qui dans une motion adressée la présidence de l’UA, ont demandé en plus, l’exclusion de la prétendue république sahraouie (RASD) autoproclamée par le front Polisario, une entité,a-t-il dit, «qu’on a fait entrer au sein de l’Organisation de l’Unité africaine en violation flagrante de sa Charte».