A quelques semaines de la présidentielle au Gabon, le président sortant, Ali Bongo Ondimba, se dit inquiet pour la stabilité dans le pays et tient d’ores-et-déjà, l’opposition pour responsable d’éventuels dérapages ou violences.
Dans un entretient accordé à la presse internationale, le président Bongo estime que « des dérapages voire des violences sont à craindre, parce que c’est la stratégie de l’opposition depuis plusieurs années…L’opposition commence à chauffer les esprits en annonçant que l’élection ne va pas être transparente, qu’on va lui voler la victoire… ».
Abordant le sujet de son affiliation contestée avec le défunt président Omar Bongo, Ali Bongo reste serein. « S’ils en viennent à ce genre d’arguments -contester mon éligibilité, ma naissance et autres balivernes- cela prouve bien qu’ils reconnaissent que mon bilan est bon (…) Ils appréhendent une campagne honnête, programme contre programme, et préfèrent visiblement la calomnie », a déclaré le président gabonais.
Enfin, le président gabonais s’est prononcé sur son bilan, satisfaisant selon lui, même s’il regrette « de ne pas avoir maintenu le rythme des réformes », notamment pour diversifier l’économie de son pays producteur de pétrole. « Je parlais un jour avec le président Obama de la difficulté de réformer, des embûches… Il m’a répondu: ‘’dans cette situation-là, le meilleur conseil que je puisse vous donner, c’est d’accélérer, pied au plancher’’. C’est ce que nous ferons », dixit M. Bongo.
Alors que le climat se tend davantage à l’approche de la présidentielle, la représentante de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne a appelé en fin de semaine dernière, les acteurs politiques à « tout faire pour éviter tout acte de violence ou toute forme de provocation ».