La RDC s’achemine vers l’élection présidentielle, mais dans une incertitude totale. Pour garantir donc un climat électoral apaisé, plusieurs voix s’élèvent en faveur du « dialogue national » proposé par le Chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila. Dans cette logique, la délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo a exhorté ce mardi, le pouvoir et l’opposition à ouvrir rapidement ce dialogue national en vue d’élections apaisées.
L’Union européenne « exhorte le gouvernement congolais, ainsi que toutes les autres parties concernées, à créer les conditions nécessaires pour le démarrage d’un dialogue inclusif le plus rapidement possible », lit-on dans un communiqué de la délégation de l’UE.
La majorité a souhaité des discussions avec les autres acteurs politiques lors de son meeting tenu vendredi à Kinshasa, soutenant le facilitateur désigné par l’Union africaine, Edem Kodjo.
Dimanche, lors d’un meeting dans la capitale congolaise, l’opposant historique Étienne Tshisekedi, président du « Rassemblement », une coalition d’opposition créée en juin à Bruxelles, a accepté le principe du « dialogue national », mais a réitéré sa récusation de M. Kodjo.
Le « Rassemblement » l’accuse de faire le jeu de M. Kabila à qui la Constitution interdit de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, le 20 décembre 2016.
Une délégation d’opposants s’était rendue la semaine dernière au siège de l’Union Africaine pour solliciter le remplacement de M. Kodjo.
« Récuser le facilitateur à ce stade est un faux-fuyant », a déclaré Henri Mova, secrétaire général du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), au pouvoir.