Accusés de «violation de consignes» et «association de malfaiteurs» dans l’affaire de l’attaque terroriste de la station balnéaire de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, les deux soldats ivoiriens, les sergents Zanga Zoumana Coulibaly et Brice Touré, ont comparu ce jeudi 4 août devant un Tribunal militaire à Abidjan qui les a condamnés à 10 ans de réclusion.
En ouverture de leur procès ce jeudi, les deux militaires ivoiriens ont plaidé «non coupables». «Je n’ai pas collaboré avec un quelconque terroriste», a lancé à la barre, le sergent Coulibaly, accusé d’avoir rencontré Assane Barry, dit «Sam», l’un des suspects de l’attentat.
«Je suis innocent, je n’ai rien avoir avec cette affaire qui me dépasse», a affirmé de son côté, le sergent Touré, membre de la Garde Républicaine ivoirienne.
L’arrestation de ces deux soldats avait été annoncée le 13 juillet par le commissaire du Gouvernement qui est le procureur militaire, Ange Kessi. «On leur reproche d’avoir cohabité avec ces personnes, d’avoir échangé avec le chauffeur du commando jihadiste. Ils disent qu’ils ne savaient pas que c’était des jihadistes. On leur répond: ‘’Vous auriez dû savoir’’ », avait expliqué le 13 juillet dernier, Kessi lors d’un point de presse à Abidjan.
Le procureur avait estime que c’était «une grave erreur, une faute, une infraction militaire que de ne pas avoir dénoncé la présence du conducteur de ce groupe à leurs chefs pour qu’on prévienne ces attentats». L’attaque de Grand Bassam, perpétrée le 13 mars 2016 près d’Abidjan et revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait fait 19 morts.
Le conseil des deux sergents compte se pourvoir en cassation après la lourde décision de ce procès.