Jean-Francis Bozizé, le fils de l’ex-président centrafricain, François Bozizé, arrêté vendredi dernier à Bangui, a été remis en liberté provisoire ce mardi, après avoir été entendu par un juge d’instruction.
«Nous avons plaidé pour une liberté (provisoire) afin de nous entretenir avec notre client, ce qui nous été accordé. Toutefois, il a nettement été signifié à Jean-Francis Bozizé l’interdiction formelle de quitter le territoire», a laissé entendre son avocat, Me Jean-Louis Opalagna.
En effet, Jean-François Bozizé, qui fut ministre de la Défense de son père jusqu’à fin 2012, est accusé de détournement de deniers publics. On lui reproche également son rôle dans des exactions en Centrafrique (tortures, complicité d’assassinat, etc.) commises par les milices chrétiennes anti-balaka, réputées proches de son père durant la crise qu’a traversé le pays ces trois dernières années
Alors qu’un mandat d’arrêt international planait sur lui depuis 2014, Jean-Francis Bozizé s’est présenté de lui-même vendredi dernier, à la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca). «Il s’est rendu volontairement ; la Minusca l’a arrêté et remis aux autorités centrafricaines», avait indiqué en fin de semaine dernière, le ministre de la Justice, Flavien Mbata.
Jean-Francis Bozizé, âgé d’une quarantaine d’années, était arrivé le 3 août à Bangui en provenance de Nairobi. Selon des proches, « confronté au gel de ses avoirs tout comme d’autres membres de la famille ou personnalités de l’ancien régime, il cherchait à regagner le pays où il détient certains biens ». Son passeport diplomatique lui avait été récemment confisqué à Dakar.