Jean-Marie Michel Mokoko, opposant et candidat à la dernière présidentielle de 2016 en République du Congo, est attendu ce jeudi, devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Brazzaville.
Il est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et de minutions de guerre.
C’est la première audience publique devant un juge pour l’opposant congolais, depuis son arrestation, il y a trois mois. Plusieurs autres acteurs politiques du Congo, en détention à la maison d’arrêt, comparaîtront également devant cette cour.
Le général Mokoko, officiellement arrivé troisième après le président sortant, Denis Sassou N’Guesso et Guy Brice Parfait Kolelas, avait été arrêté le 16 juin 2016. Il a toujours rejeté les faits dont il est accusé, indique Me Eric Yvon Ibouanga, l’un de ses avocats.
La chambre d’accusation va donc confirmer ou pas les charges retenues contre le général Mokoko. Si ces faits ne sont lui sont pas reprochés, il sera relâché et le procès n’aura pas lieu.
Par ailleurs, l’affaire d’une vidéo qui circule à Brazzaville, montrant le général Mokoko en train de préparer coup d’Etat contre le régime de Sassou N’Guesso en 2007, peut également surgir dans ce dossier.
L’audience qui s’ouvre ce jeudi à la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Brazzaville aura également le mérite de présenter devant le public, d’autres détenus à la maison d’arrêt. Anatole Limbogo Ngoka, Jean Ngouabi, Jacques Banagandzala, tous proches de Jean-Marie Michel Mokoko, sauront enfin ce que le parquet leur reproche. Ils se sont toujours considérés comme des détenus politiques.