Le bilan du massacre perpétré par des rebelles ougandais ce week-end à Béni, dans l’est de la République démocratique du Congo, continue de s’alourdir pour atteindre ce lundi, 51 morts contre les 42 annoncés le jour de l’attaque.
«Notre équipe sur terrain a comptabilisé 51 corps tués à la machette», a déclaré Teddy Kataliko, membre de la Coordination de la société civile (ONG, associations, syndicats) de Béni. Dimanche, le maire de la ville, Edmond Masumbuko avait déploré «42 personnes tuées» dans ce massacre.
Selon Kataliko, certaines familles ont refusé de placer les dépouilles de leurs défunts à la morgue mais «ont décidé d’organiser leur deuil en privé et refusent que le gouvernement les enterre alors qu’ils ne les avaient pas sécurisés de leur vivant».
Mais du côté du gouvernement, l’on rejette ce nouveau bilan publié par la société civile. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, estime en effet, que «la société civile avance un bilan qui n’est pas objectivement vérifiable».
Le pays observe depuis dimanche, un deuil national de trois jours, après cette tuerie qui a provoqué la colère de la population, 72 heures après le passage du président Joseph Kabila dans la région, où il a visité le lieu du massacre ce lundi.
Le Premier ministre congolais, Augustin Matata devait faire de même ce mardi, accompagné d’une délégation d’officiers de l’armée dont le chef d’état-major des armées de la RDC, le général Didier Etumba et le chef de la police congolaise, le général Charles Bisengimana.