Quelques jours après le lancement officiel de la campagne électorale en prévision de l’élection présidentielle du 27 août prochain au Gabon, l’opposition et la société civile s’activent pour tenter de dégager une candidature unique face au président sortant, Ali Bongo Ondimba.
Ce mardi, Jean Ping a bénéficié du désistement de deux autres candidats. Les négociations pour y parvenir ont été très âpres, et on est loin d’une candidature unique qui postulerait à la présidence au nom de toutes les formations de l’opposition.
«J’ai proposé aux autres candidats de me rejoindre pour être ce candidat unique», avait déclaré l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, l’un des 14 candidats en lice pour la magistrature suprême. «Je suis en contact avec Jean Ping, Casimir Oye Mba et Raypond Ndong Sima», avait ajouté Nzouba Ndama, citant les trois autres principaux candidats d’opposition.
Et sa proposition semble être partagée par ses autres «collègues». Interviewé par la presse internationale, l’ex-ministre et ex-haut responsable de l’Union africaine, Jean Ping, déclarait aussi, que «le public réclame ardemment la candidature unique. Moi je pense qu’ils ont raison». Mais les ambitions des uns et des autres dans l’opposition demeurent un handicap pour cette candidature unique.
«Jean Ping veut être ce candidat unique. S’il ne veut pas être derrière moi, ça va être difficile que les négociations se poursuivent», prévenait Nzouba Ndama, déplorant que «les tractations arrivent un peu tardivement».
Des collectifs citoyens invitent de leur côté les électeurs à une réunion publique ce mardi près de Libreville pour «la désignation du candidat unique de l’opposition», a indiqué Louis-Patrick Mombo, porte-parole du collectif citoyen Dynamique unitaire.
Le président sortant Ali Bongo Ondimba, 57 ans, qui a lancé samedi dernier sa campagne officielle en disposant d’importants moyens, apparaît comme le grand favori du scrutin face à ses 13 rivaux.