Les risques de violents heurts sont jugés très élevés à l’occasion de la marche de l’opposition ce vendredi, à la place de l’indépendance à Antananarivo, la capitale de Madagascar, prévue pour dénoncer la situation économique du pays.
Les forces de l’ordre ont fait savoir clairement, qu’elles ne lésineront pas sur les moyens pour empêcher ce rassemblement «non autorisé».
La marche de ce vendredi, est organisée à l’appel du chef de file de l’opposition, Fanir Razafmantánana et d’autres leaders de la société civile malgache, pour «dénoncer l’extrême pauvreté sur la grande île».
«L’initiative est légitime», soutient Omer Beriziky, ancien premier ministre de la transition, selon qui «il subsiste en ce moment, une grave crise de confiance entre la population, les forces politiques et les forces vives autres que politiques ». Et l’ancien chef de gouvernement de préciser que «lorsque ceux qui sont à la tête de l’Etat n’écoutent pas les appels incessants, la descente dans la rue est une forme d’expression… Ce n’est pas un coup d’Etat, c’est une forme d’expression».
La préfecture de police d’Antanarivo pour sa part, indique que ce rassemblement risque de provoquer des troubles. Ainsi, a-t-elle mobilisé les forces anti-émeute «pour prévenir d’éventuels débordements».
L’avenue de l’Indépendance a été quadrillée depuis les premières heures de la matinée de vendredi, par la police et des agents de renseignements qui circulent en tenue civile. Les zones commerciales ont été placées sous haute surveillance.