L’opposition en République Démocratique du Congo (RDC), rassemblée au sein de la coalition le «Rassemblement», récemment créé à Bruxelles, a annoncé son refus de participer aux travaux préparatifs du «dialogue national» qui devaient avoir lieu ce mardi 23 août, à l’initiative du facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA) en vue d’élections apaisées en RDC, l’ex-président togolais Edem Kodjo.
Réuni en urgence après l’appel de Kodjo, le «Rassemblement considère la décision du facilitateur comme une provocation (…)», lit-on dans un communiqué rendu public par le groupe dirigé par l’opposant, Etienne Tshisekedi. Et la coalition de demander «à l’ensemble du peuple de se mobiliser comme un seul homme en vue de faire échec à cette énième forfaiture en observant une journée morte ce mardi 23 août».
Ces opposants préviennent et tiennent déjà pour «responsables», «le facilitateur et ses complices, des conséquences de l’entêtement du facilitateur Kodjo à vouloir à tout prix, accorder un troisième mandat au président, M. Joseph Kabila en violation de la Constitution». «Ce comité n’engage que la personne de M. Kodjo qui est en plein forcing», a déclaré samedi, Joseph Olenghankoy, l’un des dirigeants du «Rassemblement».
Le 31 juillet déjà, le «Rassemblement» avait récusé Kodjo, l’accusant de partialité, et avait fait de son remplacement par l’UA, la condition principale à la participation au dialogue.
Le Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième force politique à l’Assemblée nationale (Parlement), a également exclu toute participation au dialogue national. Le mouvement a fait savoir, par la voix du sénateur Jacques Djoli, «ne pas être concerné par cette démarche extraconstitutionnelle». Le climat politique, déjà très tendu en RDC, ne fait donc que s’enliser davantage.