Au Cameroun, 109 personnes reconnues coupables d’avoir participé aux actes de la secte terroriste nigériane Boko Haram, ont été condamnées par le Tribunal militaire de Maroua, à la peine capitale.
Ces personnes, réparties dans divers centres pénitenciers du pays, devraient donc finir leurs jours en prison, conformément la décision de la justice militaire.
Mais cette sentence ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion publique et de la société civile, dont le Réseau des avocats camerounais contre la peine de mort (RACOPEM).
Ce regroupement professionnel mis en place au cours d’une assemblée constitutive tenue le week-end dernier à Limbe, dans le Sud-Ouest du pays, entend «défendre les droits de ces compatriotes pour qu’il n’y ait pas de dérapages».
Ces 109 personnes qui viennent de connaitre leur sentences, feraient partie d’un effectif plus élevé, soit plus de 1.000 personnes, qui seraient actuellement détenues dans des prisons camerounaises, pour leur présumé implication dans les actes terroristes de Boko Haram.
Au Cameroun, la menace de la secte islamiste Boko Haram est perpétuelle, et la traque lancée contre ce groupe nigérian par l’armée du pays, se poursuit.
Ces derniers temps, après une accalmie observée sur la ligne de front, les terroristes ont encore perpétré des attaques-suicides, dont la plus récente a été commise le week-end dernier, dans la localité de Mora (extrême-nord), faisant 4 morts et de nombreux blessés.