Edith Nawakwi, candidate à la présidentielle lors des dernières élections générales en Zambie, a appelé ce mercredi à la dissolution de l’organe électoral du pays, l’accusant de ne pas avoir su mener ces élections correctement.
La dirigeante du Forum pour la démocratie et le développement, arrivée troisième à cette présidentielle, a indiqué que l’incompétence de l’organe électoral était responsable de la crise politique actuelle dans le pays, avec un vainqueur désigné qui n’a pas pu prêter serment suite aux contestations des résultats.
Selon elle, tout le processus électoral était défaillant et les responsables de l’organe électoral n’ont pas su écouter les préoccupations soulevées par les parties prenantes. «La Zambie n’aura jamais d’élections libres, crédibles et justes si les dirigeants actuels de l’organe électoral restent en poste», a-t-elle estimé.
Les résultats du scrutin présidentiel ont été contestés devant la Cour constitutionnelle par le principal parti d’opposition, le Parti uni pour le développement national (UNDP), évoquant de mauvaises pratiques dans le décompte des suffrages.
La cérémonie d’investiture du président Edgar Lungu, réélu selon les résultats publiés de cette élection, a été reportée jusqu’à ce que la Cour rende son verdict sur cette requête.
En début de semaine cependant, le porte-parole de M. Lungu a démenti toute vacance du pouvoir dans le pays, faisant valoir que le dirigeant zambien était en place et que tous les services gouvernementaux fonctionnaient normalement.