En 2016, la Somalie a progressé sur le plan démocratique et tend vers des élections plus inclusives et responsables que celles organisées par le gouvernement depuis 2012, relèvent la Mission de l’ONU en Somalie (ONUSOM) et le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, dans un rapport conjoint rendu public ce week-end.
Le rapport note également des efforts de reconstruction des institutions de l’État et l’adoption de nouvelles lois, dont une sur les partis politiques et l’autre sur la création d’une Commission nationale indépendante des droits de l’homme.
«Les Somaliens ont été en mesure de jouer un rôle dans le processus de construction de l’Etat, grâce à l’organisation de consultations nationales. En 2012 par exemple, les membres de la Chambre basse ont été élus par les chefs de clan et cette année, ils seront choisis par 14000 délégués nationaux », lit-on dans le document.
S’agissant de la liberté d’expression, l’Onusom et le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme notent que malgré un paysage médiatique dynamique, la liberté d’expression continue d’être considérablement limitée.
«La Somalie enregistre encore de nombreux cas de violation de droit des journalistes et des leaders politiques. Un taux élevé de meurtres, d’attaques, d’arrestations arbitraires et de détention, d’intimidation, de harcèlement, de fermeture de médias, de confiscation d’équipement et le blocage de sites Web », révèle le document. Et d’accuser «les forces de sécurité fédérales, l’armée nationale, la police ainsi que l’Agence nationale du renseignement et de la sécurité (CSRN) », de restreindre la liberté d’expression et de «museler l’opposition».
En outre, déplore le rapport, les femmes restent peu représentées dans les institutions de l’Etat. Elles ne représentent que 14 pour cent au Parlement fédéral.