Au Gabon, voici déjà huit jours que les deux grands protagonistes au scrutin présidentiel du 27 août dernier, attendent le règlement du contentieux électoral. Le président Ali Bongo, déclaré élu par le ministère de l’Intérieur, et l’opposant Jean Ping, qui a introduit des recours auprès de la Cour Constitutionnelle.
Et au vu des pressions dont fait l’objet cette Cour dans la gestion du conflit post-électoral, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a manifesté sa volonté de déployer des observateurs au Gabon pour assister les juges chargés d’arbitrer ce scrutin.
Dans un communiqué, l’instance africaine a déclaré avoir demandé à la commission de l’UA de déployer des observateurs dans ce pays d’Afrique centrale, pour assister la Cour constitutionnelle dans l’examen des recours déposés par les candidats. Elle recommande que ces observateurs soient sélectionnés parmi d’éminents membres des hautes juridictions africaines francophones.
La présence de ces observateurs devrait permettre à la Cour constitutionnelle de faire face aux diverses pressions, surtout de la part du camp de l’opposant Jean Ping, qui conteste la victoire de son rival Ali Bongo, et se réclame vainqueur de la dernière joute électorale dans le pays.
L’opposant gabonais Jean Ping, ancien président de la commission de l’UA, a déposé le 8 septembre dernier, un recours devant la Cour constitutionnelle du Gabon, pour faire annuler les résultats donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur, et réclame un recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote.
Ping conteste notamment les résultats de la province du Haut-Ogooué, où le chef de l’Etat sortant est crédité par la Commission électorale nationale de plus de 95% des voix, avec un taux de participation de 99%. La Cour constitutionnelle doit répondre aux recours déposés par les candidats et publier les résultats définitifs de l’élection présidentielle, au plus tard vendredi 23 septembre 2016.