L’armée nigériane a fait savoir ce mardi matin, qu’une attaque attribuée au groupe islamiste Boko Haram avait fait six morts et blessé trois soldats nigérians, la veille lundi après-midi, dans une embuscade tendue dans le nord-est du pays.
Lundi après-midi, « des hommes soupçonnés d’être des terroristes de Boko Haram ont attaqué un convoi commercial, escorté par des militaires de l’opération Lafiya Dole, dans le district de Sanda, Etat de Borno, a annoncé le porte-parole de l’armée, Sani Usman. Le porte-parole a fait état de six morts civils, dont cinq ont été tués au cours de l’embuscade, alors que le sixième est mort sur le chemin de l’hôpital.
Par ailleurs, trois soldats ont été blessés dans cette opération, et ont ensuite été évacués vers Maiduguri, la capitale du Borno, selon la même source. « Nous ne permettrons pas que cet incident isolé perturbe la paix dont peuvent jouir les communautés le long de cette route, et toutes les autres routes rouvertes par l’armée », a ajouté le colonel Usman.
Le week-end dernier déjà, au moins 8 personnes avaient été tuées dans une fusillade à la sortie d’une église, à une trentaine de kilomètres de Chibok, près de la forêt de Sambisa, fief du groupe islamiste, selon des habitants. Le porte-parole de l’armée a nié les faits, assurant que seules « deux personnes ont été assassinées par des suspects de Boko Haram qui cherchaient de la nourriture ».
L’armée nigériane affirme avoir « techniquement vaincu » le groupe jihadiste, dont les combattants ont provoqué la mort de plus de 20.000 personnes depuis l’éclatement de la rébellion de Boko Haram en 2009. Quant aux quelque 2,6 millions de déplacés, ils ne peuvent toujours pas rentrer chez eux et font face à la famine et une crise humanitaire désastreuse.