En Guinée, opposants et acteurs de la mouvance présidentielle se rencontrent ce jeudi dans la capitale, pour des discussions qui devront aboutir à la validation d’un calendrier et un cadre de dialogue politique, sous les auspices du gouvernement.
En bonne place des discussions, la question du double scrutin des élections locales et communales, à laquelle l’opposition accorde une grande importance. Et cette question risque de susciter de vifs échanges, car d’après une récente décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il ne peut y avoir d’élections couplées.
Au quartier général de l’opposition de Conakry, les derniers réglages sont faits, avec une liste des préoccupations pré-préparée. Pour le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), il faudra entre autres «discuter de la réforme de la Commission électorale nationale indépendante, de l’assainissement du fichier électoral».
Mais aussi, l’opposition évoquera la question des « enquêtes à mener pour identifier les auteurs des violences commis contre les manifestants de l’opposition et l’indemnisation des victimes ». La mise en place de la Haute cour de justice, seule compétente pour juger des éventuelles infractions commises par le président de la République et ses ministres, sera aussi inscrite aux débats.
Il sera également question du « fonctionnement de l’Assemblée nationale, de l’application de l’accord signé avec le syndicat sur le principe de la flexibilité des prix des produits pétroliers à la pompe et de la libération des prisonniers politiques », apprend-t-on auprès de responsables de l’opposition.
Du côté de la mouvance présidentielle, la rencontre de ce jeudi n’est pas une occasion pour s’affronter. L’on voudrait plutôt que ce dialogue soit un moment de rencontre entre Guinéens pour discuter.