Au Soudan du Sud, l’ex-vice président et chef des rebelles, Riek Machar, a lancé ce week-end, depuis son exil à Khartoum, un appel à une nouvelle guerre contre le gouvernement, estimant que l’accord de paix obtenu grâce à la communauté internationale n’était plus valide.
Dans un communiqué publié dimanche, Riek Machar a exprimé son projet de « lancer une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir ». L’objectif, selon lui, est d’apporter au pays « la paix, la liberté, la démocratie et le règne de la loi »
La communauté internationale devrait déclarer « le régime de Juba gouvernement voyou, gâcheur de paix qui menace la paix et la sécurité régionale et internationale », écrit également Riek Machar dans son communiqué. Et de lancer un appel pour « ressusciter l’accord de paix », ainsi que pour la démission de Taban Deng Gai, le premier vice-président du Soudan du Sud depuis le mois de juillet dernier, et le déploiement immédiat d’une force de protection de l’ONU de 4.000 hommes.
Ce communiqué est la première déclaration publique de Riek Machar depuis sa fuite de Juba à la mi-juillet 2016, après d’intenses combats avec les forces du président Salva Kiir. Des violences meurtrières qu’il a qualifiées de « tentative d’assassinat » contre sa propre personne.
Cette réaction de Riek Machar intervient alors que son leadership sur une tendance des rebelles, la SPLA/IO, est fortement contesté. Son ancien allié, Taban Deng Gai, participe désormais au gouvernement, ceci au moment où les appels se multiplient à travers le monde pour demander que les efforts pour mettre fin à la guerre au Soudan du Sud, aillent de l’avant avec ou sans Machar.