Le président ivoirien a reçu au cours du week-end, le projet de nouvelle Constitution ivoirienne, dont il avait confié la rédaction à un groupe d’experts. Ce nouveau texte, selon Alassane Ouattara, sera examiné par le conseil des ministres ce mercredi 28 septembre, puis présenté au Parlement le 5 octobre prochain.
« S’il est voté par l’Assemblée nationale, le projet de loi portant Constitution sera soumis à référendum, car ce sont nos concitoyens qui auront le dernier mot et c’est à eux qu’il revient de décider », a déclaré le chef d’Etat ivoirien.
Le président Ouattara a également souligné que la nouvelle Constitution devait « préserver les droits et les libertés de chaque Ivoirien, quels que soient son rang social, ses origines, son ethnie ou sa religion. Notre objectif est que ce nouveau contrat social soit le plus inclusif et le plus consensuel possible ».
Ce nouveau texte devrait notamment supprimer le « problème de l’Ivoirité » et l’article 35, qui a fait débat dans le pays. Voté en 2000, cet article 35 de la loi fondamentale, stipule qu’un candidat à la présidentielle « doit être Ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d’origine ».
Le professeur Ouraga Obou, qui dirigeait le comité d’experts, n’a pas dévoilé le texte de la nouvelle Constitution, mais il a confirmé les grandes orientations déjà connues: création d’un poste de vice-président et d’un Sénat, constitutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels, extension des compétences du Conseil économique et social avec l’ajout des compétences en matières culturelle et environnementale…
De source proche de la présidence de la république, on indique que le référendum devrait avoir lieu le 30 octobre, si le calendrier initial est respecté.