Au Ghana, la Commission des Droits de l’Homme et de la Justice Administrative (CHRAJ) a annoncé que les suspicions de conflit d’intérêt contre le chef de l’État, John Dramani Mahama, « n’étaient pas prouvées ». Le président, a donc été blanchi jeudi et a officiellement présenté sa candidature pour l’élection présidentielle de décembre prochain.
Dans cette affaire, où le président Mahama est accusé d’avoir reçu une voiture en contrepartie d’un contrat lucratif, le gouvernement n’a jamais nié la réception du « cadeau » de la part d’une entreprise de construction au Burkina Faso qui avait gagné l’appel d’offre pour reconstruire le mur d’enceinte de l’ambassade du pays à Ouagadougou.
L’exécutif nie cependant toute allégation selon laquelle ce présent ait été « un moyen de sécuriser un autre contrat pour la construction d’une route dans la région de la Volta » et affirme que « le véhicule a rejoint le parc automobile du gouvernement ».
La CHRAJ, dont les responsables sont nommés par le président, a estimé qu’une enquête plus poussée n’était « pas justifiée », mais a toutefois accusé le président Mahama d’avoir transgressé le code de bonne gouvernance en acceptant ce cadeau.
Le président avait lancé en 2013, un code d’éthique pour les ministres et les fonctionnaires afin de lutter contre la corruption, leur interdisant d’accepter des cadeaux de plus de 500 cedis, la monnaie nationale, ou dans le cas échéant à les reverser à des associations caritatives.
Le président John Mahama est candidat à sa propre succession pour le scrutin présidentiel de décembre prochain au nom du Congrès National Démocratique (NDC). Sa candidature a été officiellement soumise à la Commission électorale jeudi.