La Méditerranée a connu ce lundi, une nouvelle journée agitée au large des côtes libyennes, où les garde-côtes italiens ont annoncé avoir coordonné le secours de plus de 6055 migrants, un chiffre record pour cette année 2016.
Au total, ce sont 39 embarcations qui ont été secourues, dont essentiellement des canots pneumatiques, mais aussi cinq bateaux de pêche avec plusieurs centaines de personnes à bord ou encore deux radeaux. Neuf cadavres ont été retrouvé sur des embarcations, a précisé une porte-parole des garde-côtes.
Des navires de la marine et des garde-côtes italiens ainsi que d’autres navires militaires engagés dans la zone et des bateaux humanitaires comme ceux des Médecins sans Frontières (MSF), SOS Méditerranée, Save the Children, Sea-Eye ou encore ProActiva Open Arms ont participé aux opérations de secours.
«Pendant des heures, à chaque fois que des personnes étaient transbordées du pont vers nos canots de sauvetage, il en sortait autant de la cale. C’était inimaginable !… Plusieurs personnes ont failli se noyer et beaucoup ont subi des brûlures à cause du carburant. Deux femmes et un enfant de 8 ans, grièvement brûlés, ont dû être évacués rapidement», a témoigné Yohann Mucherie, coordinateur de l’équipe de sauvetage de SOS Méditerranée, dans un communiqué.
Déjà dans la matinée, plusieurs de ces navires de sauvetage ont notamment été engagés, dans une opération de secours de 720 personnes entassées sur le pont et dans la cale d’un bateau de pêche de 15 à 20 mètres de long.
Les conditions climatiques favorables incitent les candidats à l’immigration clandestine à tenter la traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’eldorado européen au risque de leur vie.