Les élections municipales au Niger n’auront plus lieu en janvier 2017, comme prévue, a-t-on annoncé mercredi, à l’issue d’une réunion du Conseil national de dialogue politique (CNDP), une structure regroupant les partis politiques du pays.
Ce troisième report est vivement dénoncé par l’opposition qui n’a pas paris part à la réunion.
«Nous avons abouti à la décision de reporter les élections locales prévues initialement le 8 janvier 2017», a affirmé à la télévision publique, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, sans donner de nouvelle date pour cette élection.
Selon Rafini, ce nouveau report est motivé par «la nécessité impérieuse d’élaborer un fichier électoral biométrique», dont le délai ne permettrait pas de tenir comme prévu, les élections le 8 janvier prochain.
Dans un communiqué rendu public mercredi, les partis de l’opposition, dont le Mouvement démocratique nigérien (Moden) de l’ex-président du Parlement, Hama Amadou, qui ont boycotté les discussions autour de ce scrutin, ont dénoncé la décision du report, estimant que «cela procède de manière dilatoire pour repousser indéfiniment l’organisation de ces élections».
L’opposition a également critiqué la récente nomination d’Alkache Alhada, un militant notoire du parti au pouvoir, au poste de Premier président du Conseil d’Etat, l’instance qui tranche sur les contentieux liés aux élections locales.