Les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui conduisait le gouvernement sortant au Maroc, est arrivé en tête des deuxièmes législatives que connaît le Royaume depuis l’adoption de la Constitution de juillet 2011, suivi par son principal rival de l’opposition, le Parti Authenticité et Modernité (PAM).
Les résultats du scrutin qui s’est déroulé dans le calme et la transparence de l’avis des deux camps, a permis au PJD d’améliorer son score de novembre 2011. Le parti islamiste a remporté 125 sièges au lieu des 107 sièges dans le parlement sortant, alors que le PAM arrive deuxième avec 102 sièges, dépassant le double des sièges de 2011 sur les 395 que compte la Chambre des représentants du Parlement.
Les deux grandes formations sont talonnées loin derrière, par le Parti nationaliste de l’Istiqlal (PI – opposition) qui s’est contenté de la troisième position avec 46 sièges. Quant aux deux ex-alliés du PJD au sein du gouvernement sortant, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) et le Parti du Progrès et du socialisme (PPS), ils remportent respectivement 35 et 12 sièges. L’autre allié, le Mouvement populaire (MP) obtient 27 sièges.
Sur la base des résultats de ces législatives, le patron du PJD, Abdelilah Benkirane, n’aura pas la tâche facile pour négocier de nouvelles alliances en vue de former un nouveau gouvernement, son principal rival le PAM, qui a nettement amélioré son score depuis les législatives de 2001, continue à rejeter toute alliance avec les islamistes.
La seule échappatoire pour les islamistes c’est de se tourner vers leurs anciens alliés du gouvernement sortant le RNI, le MP et le PPS. Dans tous les cas, les élections législatives du 7 octobre 2016 se sont déroulées dans la sérénité et la transparence de l’avis non seulement des candidats des deux camps, mais également des observateurs nationaux et internationaux qui ont été accrédités pour surveiller les différentes étapes du scrutin.
Le Royaume chérifien est en définitive le grand vainqueur de ces élections qui lui ont permis de franchir une nouvelle étape dans le processus démocratique impulsé par le roi Mohammed VI.