Le Secrétaire général adjoint du parti congolais l’«Union pour la démocratie et le progrès social» (UDPS) et porte-parole de la coalition d’opposition, le «Rassemblement», Bruno Tshibala a été interpellé ce dimanche, à l’aéroport international Ndjili, de la République Démocratique du Congo (RDC).
«Son passeport a été confisqué et (on l’a) emmené vers une destination inconnue… alors qu’il était en partance pour la Belgique», a précisé Augustin Kabuya, secrétaire national de l’UDPS chargé de la communication.
Selon des sources judicaires, le nom de Bruno Tshibala figurerait sur une liste d’une dizaine de dirigeants du «Rassemblement» transmise par le Procureur général de la République aux services de la police des frontières, avec ordre d’arrêter ces personnes dans le cas où elles viendraient à tenter de quitter le territoire national.
En RDC, la situation sociopolitique est assez tendue, avec le refus affiché du Président sortant, Joseph Kabila de fixer une date pour l’élection présidentielle, et de intention de se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat, qui prend fin le 19 décembre 2016.
Les 19 et 20 septembre dernier, cette tension a atteint des sommets, donnant naissance à des violences dans la capitale Kinshasa, ayant fait au moins 53 morts, selon l’ONU.
Le dialogue politique national proposé par le président Kabila et conduit par le facilitateur désigné de l’Union Africaine, Edem Kodjo, est toujours boycotté par une bonne partie de l’opposition conduite par l’opposant Etienne Tshisekedi, et achoppe toujours sur la date de la tenue de la prochaine élection présidentielle.
Une élection qui, selon la Commission électorale, ne pourrait pas se tenir jusqu’en 2018, de quoi irriter davantage l’opposition, qui annonce un «régime particulier» dans le pays, à compter du 20 décembre prochain.