Le bureau du procureur général en Afrique du Sud a indiqué jeudi, que le chef de l’opposition radicale de gauche, Julius Malema, devra comparaître devant la justice pour avoir appelé la population à s’approprier illégalement les terres du pays.
Ces poursuites judiciaires font référence à deux discours tenus par Julius Malema, respectivement en décembre 2014 et en juin 2016, où l’opposant de gauche avait incité ses partisans à s’emparer des terrains agricoles inexploités dans le pays. « Des poursuites criminelles ont été lancées contre M. Julius Malema pour avoir incité à commettre des crimes d’effraction », explique le Parquet dans un communiqué.
Julius Malema « savait très bien, lorsqu’il a prononcé ces paroles, qu’il encourageait ses partisans (…) à commettre un crime, puisqu’il a dit que son parti allait établir un fonds pour payer leurs amendes en cas d’arrestation pour effraction », précise le communiqué du Parquet.
Pour l’opposant Julius Malema, cette nouvelle action judiciaire en son encontre, est un geste d’aveu du gouvernement sud-africain. « C’est ce que fait l’Etat quand il est désespéré. Tous ceux qui sont vus comme des opposants (…) doivent être réprimés », a-t-il réagi jeudi lors d’une conférence de presse.
« Nous voulons la terre maintenant et rien ne va nous éloigner de cette noble cause. Même la prison ne nous réduira pas au silence », insistera-t-il plus tard sur les réseaux sociaux.
Le responsable des Combattants pour la liberté économique (EFF) comparaîtra le 7 et le 14 novembre prochain, respectivement devant les tribunaux de Madadeni et de Bloemfontein.