La famille politique burkinabé compte un nouveau-né. Il s’agit d’une coalition de 8 formations politiques, dont l’ancien parti au pouvoir, le CDP, dénommée « Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale », en abrégé CODER.
« C’est une coalition qui met au-devant de ses ambitions, non seulement la réconciliation nationale, mais aussi la deuxième phase, la conquête du pouvoir d’Etat dans un cadre collectif des partis coalisés », a déclaré Achille Tapsoba, porte-parole de la Coder et président par intérim du parti de l’ex-président Blaise Compaoré, le CDP.
Dans son manifeste fondateur, la Coder dénonce les problèmes sociaux, économiques, mais aussi l’appareil judiciaire « qui est presque exclusivement formaté pour le châtiment des anciens alliés, aujourd’hui déclarés parias de la république », selon son président, Ablassé Ouedraogo.
« Notre pays traverse des moments très difficiles, rien ne va, le pays va mal… Si on regarde, la vie devient de plus en plus difficile », s’est plaint M. Ouedraogo, ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, qui a lancé « un appel solennel » au président Roch Marc Christian Kaboré, « pour l’ouverture d’un dialogue national inclusif, seul chemin qui mène à la paix et à l’unité nationale, gage d’un développement inclusif et durable ».
Outre le CDP, la Coder compte également parmi ses membres fondateurs, l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), principal parti allié du pouvoir de Compaoré, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), proche de Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie de Compaoré ou encore l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de Me Hermann Yaméogo.