En RD Congo, la majorité présidentielle et une partie de l’opposition participant au dialogue national, sont parvenus ce week-end, à un accord sur les modalités d’exercice du pouvoir à la date d’expiration du mandat du président Kabila, le 19 décembre 2016.
« Le facilitateur nous a fait part des conclusions auxquelles sont parvenues les équipes de travail qui devaient discuter sur un certain nombre de questions qui étaient restées en suspens. Effectivement, ces équipes de travail sont arrivées à des conclusions tout à fait heureuses qui permettent d’espérer que notre dialogue va pouvoir aboutir comme nous le souhaitions », a déclaré Thambwe Mwamba, co-modérateur pour le compte de la Majorité présidentielle.
De son côté, Vital Kamerhe co-modérateur de l’opposition au dialogue politique, s’est également réjoui de cet accord, même s’il est loin de répondre parfaitement à leurs attentes. « Cet accord, bien sûr, il est imparfait comme tous les accords politiques du monde. Mais il contient des articles qui sécurisent la constitution. La résolution 2277 a été appliquée et le calendrier est raisonnable, court, avec le temps nécessaire pour organiser les trois scrutins », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que « nous avions déjà trouvé un consensus sur le fichier électoral, la séquence des élections. Il restait des questions majeures qui faisaient objet de négociations. Il s’agit du calendrier et de la gestion des institutions pendant la période intérimaire ainsi que d’autres mesures d’accompagnement. Les compromis sur toutes les questions ont été trouvées ».
Et parmi ces accords trouvés, des sources proches de la facilitation du dialogue et de l’opposition, parlent entre autre de la tenue des élections au mois d’avril 2018, et le maintien de Joseph Kabila comme président de la République jusqu’à l’organisation des élections.
Mais la crise politique n’est pas pour autant réglée en RDC. L’essentiel de l’opposition, avec à sa tête Etienne Tshisekedi, rejette le dialogue politique en cours depuis septembre dernier, et appelle le peuple congolais à observer une journée ville morte ce mercredi 19 octobre 2016, « en guise de carton jaune adressé à monsieur Joseph Kabila ».