L’ex-chef de l’Etat égyptien, Mohamed Morsi, a vu rejeter ce week-end son pourvoi en cassation contre sa condamnation en avril 2015, par la haute juridiction égyptienne qui a confirmé ainsi la peine de 20 ans de prison contre l’ex-numéro Un de l’Egypte, poursuivi dans plusieurs procès
La Cour de cassation égyptienne a également confirmé les peines de huit co-accusés du président Morsi, dont sept ont été condamnés à la même peine de 20 ans, et un autre à 10 ans de prison.
En revanche, quatre co-accusés, initialement condamnés par contumace, n’ont pas pu saisir la Cour de cassation pour qu’elle réexamine leur condamnation.
En avril 2015, l’ex-président islamiste évincé, Mohamed Morsi avait été jugé pour sa responsabilité dans les heurts meurtriers qui avaient éclaté à l’extérieur du palais présidentiel, entre ses partisans et des manifestants de l’opposition, deux ans plus tôt.
Un premier procès qualifié de «parodie de justice» par Amnesty international, et dont le jugement avait fait l’objet d’un appel de la part des avocats de Morsi.
Mohamed Morsi avait été aussi condamné à mort dans le dossier des évasions massives de prison et des attaques contre la police durant la révolte de 2011, qui avait chassé Hosni Moubarak du pouvoir.
Depuis sa destitution, les autorités égyptiennes ont lancé une répression massive contre les adeptes de la confrérie islamiste des Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi, et ses partisans.
Durant la répression contre les militants de cette confrérie, plus de 1.400 manifestants islamistes ont été tués, des dizaines de milliers d’autres ont été emprisonnés et des centaines ont été condamnées à mort dans des procès expéditifs que l’ONU a vivement dénoncés.