La France a qualifié de «provocations et attaques» contre la Minusca, les heurts qui ont éclaté en début de semaine, entre les populations et la force de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, ayant fait quatre morts et douze blessés parmi les manifestants civils à Bangui.
Le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Romain Nadal n’a pas hésité à mette «en garde tous ceux qui chercheraient à faire obstacle à la réconciliation des Centrafricains», suggérant que «les auteurs des violences devront rendre compte de leurs actes».
Le lundi, une coalition de la société civile centrafricaine avait appelé à une journée «ville morte» à Bangui pour exiger le départ des Casques bleus de la Minusca du pays, accusés d’incapacité à désarmer les groupes militaires irréguliers et à protéger les civils.
Au moment où des manifestants se dirigeaient vers le quartier général de la Minusca pour observer un sit-in devant ses bâtiments, ils se sont heurtés aux Casques bleus qui ont bloqué leur progression. La répression aura fait un bilan d’au moins quatre morts et plusieurs blessés dans le rang des manifestants.
Du côté de la force onusienne, l’on rejette en bloc les accusations, et parle d’une manipulation des populations. «Il ne faut pas mentir aux Centrafricains et dire qu’on a des forces armées centrafricaines qui pourront défendre les Centrafricains. C’est mentir aux Centrafricains que de ne voir que les problèmes et de ne pas voir les actions », a souligné le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro sur les ondes d’une radio locale.