Suite à la publication d’un rapport accusant la mission des Nations Unies au Soudan du Sud, la Minuss, d’avoir failli à ses prérogatives, le commandant des Casques bleus déployés dans ce pays, a été démis de ses fonctions ce mardi, sur une demande expresse du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
En effet, une enquête de l’ONU a révélé que la Minuss avait été incapable de protéger des civils, des travailleurs humanitaires et des diplomates lors des violences de juillet dernier à Juba.
Des humanitaires avaient accusé les casques bleus de n’avoir pas répondu à leur appel à l’aide, quand un groupe de soldats sud-soudanais a attaqué leur complexe dans la capitale du Soudan du Sud. L’enquête, menée par le secrétaire général de l’ONU à cet effet, révèle un manque de préparation, un commandement inefficace et une attitude hostile au risque de la part des soldats de la paix, qui se trouvaient à seulement un kilomètre du complexe.
D’après un porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stephane Dujarric «l’absence de leadership, de préparation et d’intégration parmi les différentes composantes de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud expliquent cet échec… Les soldats de la paix ne voulaient pas prendre de risques. D’où l’inertie des casques bleus face à l’attaque des soldats du gouvernement contre les populations civiles».
Ban Ki Moon se dit affligé par les révélations de ces documents d’enquête, qui discréditent l’Onu, dans sa mission de protéger les populations civiles.
Au moins 73 personnes ont péri dans les affrontements de la mi-juillet qui ont aussi entrainé des déplacements de populations. Deux soldats de la paix ont été tués et plusieurs autres blessés.